À la lisière d’un tissu bâti dense et d’une plaine ferroviaire, BridgeCity réhabilite un site hétérogène au passé industriel.

Porte d’entrée pour la rue Navez et signal pour les usagers du boulevard Lambermont et les navetteurs du chemin de fer, ce nouveau lieu accueille plusieurs fonctions : des ateliers et des bureaux pour travailler et produire, un supermarché, deux typologies de logements distinctes, et des espaces pour se rencontrer et se détendre. Superposées de manière stratégique, les différentes fonctions génèrent des espaces de cohésion sociale tout en permettant une interconnectivité optimale et une gestion fluide des flux.

À travers des jeux de gabarits et de volumes, mais aussi une perméabilité visuelle facilitée par le végétal, le projet assure une transition harmonieuse entre la densité du parcellaire bruxellois et un panorama ouvert à 180°. La composition de l’îlot s’articule autour des marqueurs historiques du site, tels que les bâtiments de l’ancienne station électrique ainsi que la silhouette des sheds de l’ancienne ferronnerie, qui participent à l'identité architecturale du projet. En plus du démontage et de la réutilisation du graffiti du corbeau sur l’un des bâtiments actuels (œuvre de l’artiste Sozyone), la matérialité des autres façades, jouant sur les multiples déclinaisons de la brique, ajoute une dimension visuelle unique au projet.

L’oasis végétale imaginée en cœur de composition offre un véritable poumon vert à tous les habitants et articule l’ensemble des espaces collectifs au sein d’un îlot de fraîcheur. Les porosités, dégagements et aérations « vers et depuis » la ville prolongent également la lecture de la coulée arborée dans l’espace public.

Avec ses multiples vues ouvertes vers le Domaine Royal, l’église de Laeken ou encore sur le skyline du quartier Nord, cet ancien site hétérogène se transforme aujourd’hui en un havre de paix en lien avec son environnement, son passé et la nature.